mercredi 29 septembre 2010
lundi 27 septembre 2010
samedi 25 septembre 2010
jeudi 23 septembre 2010
mardi 21 septembre 2010
dimanche 19 septembre 2010
vendredi 17 septembre 2010
Top Walkers Spring Summer 2011 New York
Aiden Andrews, William Eustace and Johannes Niermann are the models who walked the most shows in New York this season.
Paolo Anchisi walked following shows : 3.1 Phillip Lim, Concept by Korea Runway, Diesel Black Gold, Mik Cire by Eric Kim, Rad by Rad Hourani and Rag & Bone.
Paolo Anchisi walked following shows : 3.1 Phillip Lim, Concept by Korea Runway, Diesel Black Gold, Mik Cire by Eric Kim, Rad by Rad Hourani and Rag & Bone.
jeudi 16 septembre 2010
Marc by Marc Jacobs Spring Summer 2011 Show
Among others*, Adnan Djinovic walked (two days ago) for Marc by Marc Jacobs. It was his first appearance at the New York Fashion Week.
*Aiden Andrews, Alexander Johansson, Charlie Westerberg, Christian Plauche, Danny Arter, Johannes Niermann, Marcel Castenmiller, Oskar Tranum, Peter Bruder, William Eustace (etc.)
Libellés :
Adnan Djinovic,
Marc by Marc Jacobs,
Marc Jacobs,
New York Fashion Week,
ss11 shows
Peter Bruder in Spray. Magazine by Andrea Spotorno
mardi 14 septembre 2010
dimanche 12 septembre 2010
vendredi 10 septembre 2010
mardi 7 septembre 2010
dimanche 5 septembre 2010
Raf Simons Anniversary Show
Raf Simons a choisi pour célébrer ses quinze ans de création le cadre imposant de l'ancien siège du Crédit Lyonnais, construit à la fin du dix-neuvième siècle dans le style d'Hausmann et de l'Exposition Universelle. Ce défilé anniversaire s'est installé sous une verrière en forme de coupole réalisée par Eiffel, autour d'un escalier de pierre blanche ceint d'une balustrade dorée, dans un espace néo-classique que vient cependant contraster un plancher en dalles de verre. Pourtant, ce défilé n'a pas été conçu comme une rétrospective des temps forts du travail de Raf Simons, ni comme un condensé de ses précédentes collections. Seules certaines de ses influences plus ou moins conscientes ou certaines composantes de son univers sont toujours présentes ; certains thèmes, comme les uniformes, les vêtements militaires, les vêtements sportifs, ou certaines formes, comme les pantalons larges, ressurgissent sans être pourtant des reprises littérales.
Ce que nous propose Raf Simons, c'est un autre regard sur sa conception du vêtement masculin. Il nous présente ainsi un vestiaire issu de trois univers normalement bien différenciés : les vêtements techniques : sportifs et "cliniques", les vêtements de ville (costume classique, chemise, cravate), et les vêtements militaires (trench, pantalon large, spencer). Défilent ainsi des surchemises, sarraus, blouses de véterinaire (la tenue framboise de Clément) relevant de l'univers clinique ou médical, aussi bien que des shorts, cyclistes, gilets zippés, sweaters ras de coup, coupe-vent issus de l'univers sportif. Aux couleurs pâles des premières tenues s'opposent les couleurs vives des secondes, en particulier sur les empiècements de bandes de tissu qui rappellent les bandes signalétiques fluorescentes.
Mais Raf Simons procède tout au long du défilé à la déréalisation de ces tenues de travail ou sportives, à leur subjectivisation. Certes la présence presque constante de zips indique le caractère objectif, fonctionnel ou technique de ces tenues. Le fait qu'elles puissent se fermer ou s'ouvrir dans le dos les fait appartenir au vestiaire médical ; la dominante blanche, les tons pastels également. Sans oublier qu'elles sont portées la plupart du temps sur une chemise avec cravate. Mais la surabondance de ces mêmes zips, à la fois de face et de dos, le fait qu'il y soit presque systématiquement attaché une bande de tissu coloré, la coexistence de lanières et de bandes créent une impression d'excès, une accumulation de fonctionnalités qui peuvent également signifier l'annulation de toute fonctionnalité, ou du moins de la fonctionnalité première du vêtement.
Cette déréalisation du vêtement apparaît également dans le fait que les éléments constitutifs du vêtement technique sont soit introduits dans le vêtement "normal" afin de constituer un hybride, soit déconstruits, déstructurés, mettant ainsi à nu l'articulation de ce vêtement technique comme s'il s'agissait d'une dissection. C'est ainsi la forme qui est mise en valeur, et non plus la manière dont cette même forme nourrit la fonction usuelle ; la forme est révélée pour elle-même.
Raf Simons ôte ainsi toute fonctionnalité à ces vêtements techniques en les présentant dans le cadre de son défilé : sa décontextualisation – hors de l'univers du travail ou du loisir – implique également sa déréalisation : la fonction des éléments techniques, tel le zip, se voit donc annulée puisque l'ouverture qu'il induit ne vaut qu'en tant que telle, son sens n'est plus que littéral : révélant le dos, elle sert le spectacle et indique la dimension esthétique et émotionnelle du vêtement. Ceci apparaît peut-être le plus clairement sur les tuniques imprimées, reprenant le motif de la bande de couleurs mais pour le détourner en seul motif décoratif ou bien en tant que support de message : How we could... stay real ? Comment rester dans le réel ? Le défilé emprunte ainsi à l'architecture de la rotonde dans laquelle il a pris place la forme cyclique qui implique la possibilité toujours renouvelée et non la progression linéaire, la tension vers un futur qui intégrerait nécessairement le passé. On assiste ainsi à une sorte d'annulation de l'espace-temps conventionnel qui rappelle dans sa thématique comme dans son décor une scène de 2001 : L'Odyssée de l'Espace. Lorsque l'astronaute Bowman atterrit dans une chambre au mobilier néo-classique dont le sol dallé est illuminé, le décalage temporel indique une incohérence qui remet en cause la conception usuelle de la temporalité et de la perception. Selon Stanley Kubrick lui-même, une des thématiques de 2001 serait que le temps n'existe pas – "Time is never time at all", telle était la phrase qui ouvrait le premier défilé de Raf Simons, empruntée au Tonight, tonight des Smashing Pumpkins. Raf Simons opte donc pour une traversée du temps : son passé est encore présent, mais uniquement sous forme de refrain. La création serait ainsi un éternel recommencement, toujours plus tournée vers le futur que vers le passé. Le présent et le futur sont connexes ; leur coexistence implique que la création est une construction qui ne tend pas à l'achèvement, mais à une forme d'interrogation.
jeudi 2 septembre 2010
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